L’UMP s’insurge contre l’abandon du Grand Paris
© Le Monde avec AFP
L’UMP a lancé, mercredi 3 octobre, une pétition « contre l’abandon du projet de Grand Paris » et a demandé, s’il se confirmait, que soient rendus aux entreprisesfranciliennes « 311 millions d’euros prélevés chaque année pour financer » les nouveaux transports.
Parmi les premiers signataires : l’ancien premier ministre, François Fillon, les sénateurs Chantal Jouanno, Gérard Larcher, Jean-Jacques Hyest, Christian Cambon, Philippe Dallier, les présidents des conseils généraux Patrick Devedjian,Alain Schmitz et Arnaud Bazin, ainsi que les députés Jérôme Chartier, Jean-François Lamour, Philippe Goujon, Jean-Jacques Guillet, François Scellier, Pierre Lequiller et Michel Herbillon.
La décision du gouvernement de ne pas inscrire dans la loi de programmation budgétaire 2013-2015 une ligne budgétaire d’un milliard d’euros destinée à doteren capital la Société du Grand Paris a suscité une vive inquiétude des élus franciliens, de droite comme de gauche.
La ministre de l’égalité des territoires et du logement, Cécile Duflot, a tenté de lesrassurer en affirmant que les engagements de l’Etat seraient « tenus, précisés et financés », affirmant que la société du Grand Paris « est dotée de ses propres ressources » et qu’elle « a les moyens d’engager les enquêtes publiques mais aussi les premiers travaux ».
UN SÉNATEUR SOCIALISTE FAIT PART DE SES INQUIÉTUDES
Le sénateur-maire PS d’Alfortville (Val-de-Marne), Luc Carvounas, a déclaré mercredi, dans un communiqué, que l’absence de ce milliard d’euros de dotation initialement prévu n’allait « pas dans le bon sens ».
Luc Carvounas, qui exprime son « profond étonnement » et ses « vives préoccupations », estime que cela « risque de freiner le développement économique de la région capitale » et, « de surcroît, fait fi des nombreuses difficultés que rencontrent les Franciliens dans les transports chaque jour ». Pour lui, « ce milliard de dotation en moins remet clairement en cause la réalisation rapide et concrète du métro du Grand Paris Express ».
Enfin, il « constate à regret que les élus franciliens n’ont pas été consultés sur cette prise de décision ».