Santini élu à la tête du Grand Paris

© Le figaro.AFP

Le député-maire d’Issy-les-Moulineaux André Santini (Nouveau centre) a été élu aujourd’hui président du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris (SGP), provoquant la colère des élus de gauche qui ont dénoncé une « mascarade politique ».

« J’ai été élu à l’unanimité des présents », a déclaré à la presse, souriant, M. Santini à l’issue de la première réunion du conseil de surveillance de la SGP chargée de réaliser une double boucle de métro automatique autour de Paris.

Les présidents de conseils généraux de Seine-et-Marne, de l’Essonne, de Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et du Val-d’Oise, tous de gauche, qui siègent de droit au conseil de surveillance, avaient décidé de quitter la réunion avant le vote, en guise de protestation. Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë était absent, ainsi que le président du conseil régional d’Ile-de-France Jean-Paul Huchon (PS).

« Nous avons préféré nous retirer pour ne pas donner caution à cette désignation par le président de la République, parmi ses copains », a déclaré devant la presse Claude Bartolone, président PS du Conseil général de Seine-Saint-Denis, pour expliquer le boycott du vote.

En début de réunion, dans une déclaration préliminaire, M. Bartolone avait demandé, en vain, que les hauts fonctionnaires siégeant au Conseil de surveillance ne prennent pas part au vote.

Pour le préfet de région, Daniel Canepa, ces représentants de l’Etat siègent au nom des ministres qui les ont désignés et il est normal qu’ils votent. M. Canepa a précisé qu’ils n’avaient pu voter que pour M. Santini, Christian Favier (PCF, Val-de-Marne), ayant retiré sa candidature.

« J’ai accepté cette mission parce que je pense pouvoir rendre service et que j’ai de bonnes relations avec tous les élus », a expliqué M. Santini. Le président Nicolas Sarkozy, dans son discours fondateur du Grand Paris, prononcé le 29 avril 2009 au palais de Chaillot à Paris, avait souligné que ce projet « ne peut se faire sans les élus et les collectivités », a-t-il rappelé.

« On a eu le sentiment que l’on était revenu à la période où toutes les décisions étaient imposées aux élus par les hauts fonctionnaires », a déploré Michel Berson (PS).
Pour M. Bartolone, proche de la première secrétaire du PS Martine Aubry, cette nomination, « taillée sur mesure », constitue au contraire « un gigantesque recul par rapport à Chaillot où on s’acheminait vers la co-gestion ».

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