observatoire du grand paris

© Le Parisien, 02.10.2009, Joffrey Vovos

Gillez carrez, le rapporteur (UMP) du budget, l’a répété hier lors de la présentation de son rapport définitif sur le financement du Grand Paris : la région doit être associée à la réalisation des nouvelles infrastructures de transport en Ile-de-France. Une manière d’apaiser les esprits après la bronca soulevée par le projet de loi sur le Grand Paris.

Ce texte, qui doit être présenté la semaine prochaine en Conseil des ministres, prévoit la création d’une société du Grand Paris. Chargé de réaliser le futur métro automatique autour de Paris, cet établissement public serait piloté par l’Etat et exclurait les collectivités locales.

S’il juge nécessaire la création d’une nouvelle entité dirigée par l’Etat, le député du Val-de-Marne invite le gouvernement à y intégrer des représentants de la région, mais aussi des départements et du Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif), autorité organisatrice majoritairement à gauche. « Pour que ces projets aboutissent, il faut que tout le monde travaille ensemble », estime Gilles Carrez. Jean-Paul Huchon, le président du conseil régional, a salué ces propositions, tout en s’interrogeant sur leur « compatibilité avec les desseins du gouvernement ».

La priorité : l’amélioration du quotidien des voyageurs

Autre motif de satisfaction pour la gauche, Gilles Carrez fait de l’amélioration du quotidien des voyageurs une priorité. C’est la raison pour laquelle il soutient le plan élaboré par la région, un schéma qui prévoit, à court terme, la modernisation des RER et le prolongement d’Eole à l’ouest. En revanche, le rapporteur du budget ne juge pas essentiel de réaliser en une seule fois le super métro, comme le souhaite Christian Blanc, secrétaire d’Etat au Grand Paris. La desserte du plateau de Saclay serait ainsi repoussée aux calendes grecques. Seule la boucle la plus proche de Paris serait réalisée à l’horizon 2025. Reste à savoir si le gouvernement suivra ces recommandations.