Feu vert au super métro
© Le Parisien, 07.10.2009, Sébastien Ramnoux
Christian Blanc présente aujourd’hui au Conseil des ministres son projet de super métro autour de la capitale. C’est le premier volet du Grand Paris lancé par Nicolas Sarkozy en avril dernier.
Pour l’instant, les délais sont tenus. Lors de son discours présidentiel sur le Grand Paris le 29 avril dernier, au palais de Chaillot, Nicolas Sarkozy avait annoncé les « premiers coups de pioche » en 2012. Christian Blanc, secrétaire d’Etat à la Région capitale, maintient le cap. Il présente aujourd’hui devant le Conseil des ministres la loi qui doit lancer son fameux super métro, future colonne vertébrale du Grand Paris de Nicolas Sarkozy.
Le projet est ambitieux : il s’agit de relier les 7 grands pôles économiques identifiés par le secrétaire d’Etat en Ile-de-France (Saclay, La Défense, Marne-la-Vallée, Orly, Roissy…) par un super métro automatique de 130 km de long. Surnommé le Grand 8, car il fait une double boucle avec une liaison transversale prolongeant la ligne 14 parisienne (voir ci-contre) , ce super métro doit entrer en service à partir de 2017 et contribuer à désengorger les transports collectifs totalement saturés en Ile-de-France. Avec ce transport révolutionnaire, Christian Blanc compte développer une quarantaine de gares reliées entre elles à 65 km/h, jour et nuit, permettant de créer d’ici à quinze ans plus de 800 000 emplois. Coût du projet : 20,5 milliards d’euros, selon le secrétaire d’Etat. Reste à convaincre les élus locaux et les habitants d’Ile-de-France. Discret, adepte du secret, Christian Blanc ne s’est pas fait que des amis. Il pousse pour imposer son projet, alors que la région Ile-de-France, présidée par le socialiste Jean-Paul Huchon, et les élus de gauche, majoritaires dans la région, exigent la participation de l’Etat dans leur plan d’urgence de 18 milliards d’euros, destiné à améliorer tout de suite les transports quotidiens. « Les deux sont compatibles et les deux se feront », assure Roger Karoutchi, président du groupe UMP au conseil régional. Mais à l’approche des élections régionales, le courant passe de moins en moins bien entre la gauche et la droite. La belle unanimité affichée le 29 avril à Chaillot est bien terminée.