Paris projet : Projet Triangle: les réponses à vos questions

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(extraits du dossier)

Où se trouvera cet immeuble? Le quartier va-t-il se transformer en centre d’affaires? Pourquoi développer Paris à l’Ouest? Découvrez les réponses à vos nouvelles interrogations.

plan de situation«Où sera situé précisément cet immeuble (carte souhaitée avec emplacement) ?»
François, 48 ans

Découvrez l’emplacement exact en agrandissant l’image.

«Avez-vous l’intention de créer un nouveau grand centre d’affaires à Paris (style la Défense) ? Cette tour serait-elle la première d’une longue série, ou cette nouvelle tour va-t-elle rester plantée seule à la Porte de Versailles ?»
Stéphane, 41 ans

Réponse
Il n’est pas question de créer un grand centre d’affaires comparable à celui de la Défense à la porte de Versailles. La qualité de l’urbanisme parisien repose sur une grande mixité entre habitation et activités. Aussi, d’autres bâtiments de grande hauteur dédiés à l’activité sont envisagés à Paris, mais sur d’autres sites : Clichy-Batignolles (17e), porte de la Chapelle (18e), porte de Montreuil (20e), Bercy-Charenton (12e)  et Masséna-Bruneseau (13e).

«Ce projet contredit les orientations du PLU et du SDRIF de rééquilibrage entre l’ouest et l’est en matière de développement économique et d’habitat. Pourquoi venir renforcer l’emploi à l’ouest, qui plus est dans un secteur pas très bien desservi en transports en commun ? C’est le contraire de ce que porte la municipalité depuis 2001 !»
Pierre, 35 ans

Réponse
L’objectif est de renforcer l’attractivité économique du Parc des expositions, conformément au Projet d’aménagement et de développement durable de Paris joint au Plan local d’urbanisme  (PLU).
Sur les transports en commun, lire les réponses des semaines précédentes.
Quant au rééquilibrage vers l’Est parisien en matière de développement économique, cela reste un objectif défendu par la municipalité et la volonté de développer des projets de grande hauteur dédiés à l’activité sur les secteurs en devenir tels que Masséna-Bruneseau (13e), porte de Montreuil (20e), porte de Bercy (12e), porte de la Chapelle (18e) répondent pleinement à cette ambition.

«Est-ce que ce projet n’aurait pas pour conséquence de dresser un « mur » impossible à franchir pour le piéton qui voudrait se rendre d’un quartier à un autre ? On a un peu l’impression qu’au sol, on devra contourner quelque chose qui ressemble à une « barre d’immeuble ».»
Florent, 32 ans

Réponse 6
L’esprit du projet est de créer des liens, non de dresser des murs. Aujourd’hui, le Parc des Expositions et ses Halls sont plutôt ressentis comme une enclave, une barrière dans le quartier; et l’avenue Ernest-Renan, vide d’animation et longée de façades aveugles, ne remplit pas son rôle de lien entre Paris et Vanves. Le projet Triangle sera implanté le long de cette avenue et à l’intérieur du périmètre actuel du Parc des Expositions. Son rez-de-chaussée sera agrémenté de nombreux commerces et ne donnera pas l’impression d’une «barre d’immeuble», mais plutôt d’une rue vivante et animée, d’un nouveau pont entre Paris et Vanves.

«C’est beau, mais ni souhaitable, ni raisonnable. Actuellement, l’objectif pour notre capitale devrait être de montrer au monde et aux générations futures un autre type de développement que celui du toujours plus haut, et un autre type de société que l’organisation verticale, pyramidale. Pour le symbole, je suis contre!»
Laurent, 32 ans

Réponse 1
La Ville pense, à travers son soutien à la construction de ce bâtiment, construire un morceau du patrimoine du 21e siècle, comme elle a pu soutenir dans les siècles passés d’autres projets qui font sa richesse et son rayonnement aujourd’hui.

Le projet Triangle est particulier et se distingue des projets immobiliers développés à la Défense. Il répond à une économie particulière, celle d’un parc des expositions de centre-ville, qui vise à s’inscrire dans une ville mixte, vivante, non pas à constituer un objet architectural autonome.

L’esprit du projet n’est donc pas celui d’un simple immeuble tertiaire, totem de la performance d’un acteur économique.
La proposition architecturale de Herzog et de Meuron, lauréats du prix Pritzker en 2001, ne s’inscrit pas dans la course au  « toujours plus haut », mais présente une forme, une base et un profil adapté au site, aux vents dominants, au paysage, au contexte urbain plus généralement.

«Comment est-on informé préalablement (lieu et horaire pour pouvoir y participer) et a posteriori (compte-rendu) des réunions publiques sur le projet Triangle ? Je n’ai pas trouvé sur paris.fr et n’ai pas pu participer à la 1ère réunion ne sachant pas où elle avait lieu.»
Patrice, 41 ans, habitant du quartier

Réponse 3
La première réunion publique a été annoncée sur la page d’accueil de Paris.fr. Les riverains ont été informés par publipostage et distribution directe auprès des 13.000 habitants du quartier du Parc des expositions (marchés, équipements…). Au total, près de 30.000 affichettes ont été diffusées dans le 15e arrondissement, à Issy-les-Moulineaux et à Vanves. Les personnes intéressées peuvent également s’informer en consultant le site Internet http://www.paris.fr qui publie les renseignements utiles quelques jours avant chaque réunion publique.
A noter : la prochaine réunion aura lieu le 16 décembre 2008 à 19h00. Le lieu, qui reste à confirmer, sera vraisemblablement le Parc des expositions comme pour la réunion du 21 octobre dernier.
Pour information, les compte-rendus des réunions seront mis en ligne dans la rubrique http://www.urbanisme.paris.fr .

«Avis de principe favorable. Mais incertitude sur la hauteur élevée. Dans ce domaine, il est vrai très subjectif, ne peut-on pas imaginer une petit collectif formé de connaisseurs de la ville, experts ou artistes venant d’horizons divers qui dirait à nos élus et aux habitants quel est de leur point de vue « la bonne hauteur » dans ce site ?»
Olivier 61 ans

Réponse 2
Le dispositif de concertation sur les nouvelles formes urbaines à Paris, qui s’engagera dès décembre 2008, permettra de mener un travail participatif sur les constructions en hauteur prévues sur six sites de la couronne parisienne. Des ateliers rassembleront citoyens et experts pour dégager des recommandations qui alimenteront le travail des architectes. C’est sous cet angle qu’il convient d’aborder la question, plutôt qu’en terme de «bonne hauteur».

«La majorité des parisiens sont opposés à la création de tours(cf l’enquête sur l’urbanisme qui avait été réalisée) Pourquoi aller contre?»
Olivier, 29 ans

«Pourquoi les habitants du quartier n’ont pas été associés à la réflexion menée en amont?»
Pascal, 45 ans, travaille et habite dans le quartier

Réponse 1
Le questionnaire abordant notamment les tours a été envoyé aux Parisiens en juin 2004, lors de l’élaboration du Plan local d’urbanisme. Sur une question aussi complexe, le constat qui a été fait est que la question ne devait pas être posée de manière aussi caricaturale.

La question que pose aujourd’hui l’équipe municipale est celle des formes urbaines qu’il faut imaginer sur les territoires de la périphérie parisienne, pour continuer à proposer des emplois, des activités économiques, des logements abordables et des équipements de voisinage ou de plus grande envergure, alors que le terrains sont rares à Paris.

Pour cela, dans 6 sites de la périphérie dont celui de la porte de Versailles, il a été décidé de ne pas s’interdire de dépasser le plafond de hauteurs aujourd’hui réglementé à 37 mètres.

Il ne s’agit pas de reproduire les erreurs du passé : les «tours» des années 70, mal intégrées à leur environnement, construites sur dalle, sans lien direct avec la rue et chères en entretien, sont ce qu’il ne faut surtout pas faire, la municipalité en est consciente.
Le projet Triangle s’inscrit dans une autre démarche, celle de la fabrication du patrimoine de demain avec des qualités d’insertion urbaine et d’adaptation à la ville de l’après-pétrole.

La concertation qui s’amorce aujourd’hui est le début d’un processus pour un projet qui n’est pas figé, d’autres réunions ou ateliers auront lieu, tous les moyens d’information et de sollicitation de vos avis seront mobilisés au cours de ce processus.

«L’offre en transports en commun pour l’accès au parc des expositions sera-t-elle renforcée ?»
GBC, 37 ans

Réponse
Le site bénéficie d’une situation privilégiée du point de vue des transports en commun, avec une ligne de métro et le tramway des maréchaux, mis en service en 2006.

Avec l’arrivée prochaine du prolongement du tramway T2, une nouvelle connexion directe entre cet équipement, le Val de Seine et le pôle d’affaires de la Défense sera possible.
Le projet Triangle doit s’appuyer sur cette offre de transports en commun pour accueillir une nouvelle population, estimée à 5.000 occupants, sur le site. Un dialogue avec les partenaires transports (Stif, RATP en particulier) doit être développé autour de ces questions et nous aurons l’occasion de revenir vers vous par le biais d’ateliers thématiques.

«Qui a eu l’idée de commencer un projet comme ca ?»
Maren, 17 ans

Réponse
Ce projet est une initiative de la société Unibail-Rodamco et de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, les deux acteurs du Parc des Expositions. Ils l’ont proposé, autour d’une idée force et d’un architecte de renommée mondiale. Ce projet a rejoint les ambitions de la Ville de Paris sur ce secteur :
– ambition économique : la Mairie de Paris a conscience depuis de nombreuses années des enjeux économiques relatifs au Parc des Expositions de la Porte de Versailles et de la nécessité d’améliorer les conditions d’accueil de grandes manifestations : congrès, salons et expositions.
-ambition urbaine : requalifier l’espace public et restituer un lien fort entre Paris et sa première couronne, dans un paysage urbain renouvelé.

«Quelle est le rôle et la responsabilité de la Ville de Paris dans ce projet qui semble être privé ?»
Pomme

Réponse
Le projet Triangle sera entièrement financé par ses initiateurs, la société Unibail-Rodamco et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, et ne coûtera donc rien à la Ville de Paris. Pour autant, il ne pourra se faire qu’avec son accord.
En effet,  il est  situé sur un terrain concédé au Parc des expositions mais propriété de la Ville. Il  nécessite un montage juridique et foncier dans lequel la Ville de Paris est partie prenante.
Enfin, ce projet exige une évolution du Plan Local d’Urbanisme qui doit être bien évidemment mise en œuvre par la Ville de Paris. Les acteurs locaux seront associés à cette étape, notamment au cours d’une enquête publique.

Source : http://www.paris.fr/portail/Urbanisme/Portal.lut?page_id=8985&document_type_id=4&document_id=61209&portlet_id=21642

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