Ne pas être les oubliés dans le Grand Paris
· Laure Parny, © Le Parisien, tous droits réservés.
SEINE ET MARNE SUD
Les Seine-et-Marnais veulent compter dans le Grand Paris. Ils étaient un millier d’élus et de représentants d’associations réunis hier soir pour en débattre.
UN MILLIER de personnes qui se sentaient concernées par les enjeux liés au Grand Paris. Le débat organisé hier à l’initiative du conseil général, à la Ferme du Buisson de Noisiel, a fait le plein. Autour de Vincent Eblé, président PS du conseil général du département, Jean-Paul Huchon, président PS de la région, Michel Houel (UMP), président de l’Union départementale des maires, Jean-Pierre Caffet, sénateur PS de Paris représentant Bertrand Delanoë, et encore Claude Pernes (Nouveau Centre), président de l’Association des maires d’Ile-de-France, avaient fait le déplacement. Tous avaient pour ambition de répondre à la question qui se trouve sur toutes les lèvres politiques depuis quelques mois : « Grand Paris : quels enjeux pour la Seine-et-Marne ? » Après les longs débats sur le Sdrif (schéma directeur de la région Ile-de-France), la création d’un secrétariat d’Etat à la région capitale et encore l’annonce de la création d’un syndicat mixte d’étude Paris-métropole, pas question pour le conseil général de ne pas participer à ces questions.
« Quels enjeux pour la Seine-et-Marne ? » « La Seine-et-Marne a de nombreux atouts à faire valoir en termes d’opportunités foncières, de pôles d’excellence, de ressources naturelles, de patrimoine historique et industriel, de développement touristique ou de jeunesse de sa population, a insisté Vincent Eblé. Mais l’heure n’est plus, pour notre département, à un développement subi, mais à un développement maîtrisé et concerté avec les premiers concernés : les Seine-et-Marnais. » Démarrée par un film d’un quart d’heure donnant la parole à des acteurs économiques et sociaux du département, le débat a vite été orienté sur la question du périmètre de ce Grand Paris et de l’intégration ou non d’une partie ou de l’ensemble de la Seine-et-Marne dans cet ensemble. Conclusion : non à un Grand Paris sans le département, mais non également à une région bis. Le conseil général, lui, promet dans les prochaines semaines l’élaboration d’un projet de territoire départemental et une rencontre avec le secrétaire d’Etat à la Région capitale, Christian Blanc. Car, comme l’a rappelé Jean-Paul Huchon, président de la région : « Sans la Seine-et-Marne, la région ne serait rien ! »