Extension de Vélib’ aux communes voisines
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Le système de vélo en libre-service Vélib’ pourra être étendu aux 30 communes voisines. Une extension confirmée par une décision positive du Conseil d’Etat.
Feu vert pour Vélib’ au delà du périph’ : le Conseil d’Etat a validé le 11 juillet la légalité de l’avenant permettant d’étendre le Vélib aux communes voisines. Cette extension, qui concerne au maximum 300 stations, dans une bande de 1,5 km autour de Paris, vise à améliorer le service. Un lien supplémentaire entre ces communes et Paris. Dès la rentrée, la Ville de Paris reprend le travail engagé avec les collectivités concernées pour la réalisation de cette extension. 0bjectif : un déploiement fin 2008.
Un projet conçu dès 2007
Le Conseil de Paris avait voté le 19 décembre 2007 le principe de l’extension de Vélib’ aux communes voisines : Arcueil, Aubervilliers, Bagnolet, Boulogne-Billancourt, Charenton-le-Pont, Clichy, Fontenay-sous-Bois, Gentilly, Issy-les-Moulineaux, Ivry-sur-Seine, Joinville-le-Pont, Le Kremlin-Bicêtre, Le Pré Saint Gervais, Les Lilas, Levallois-Perret, Malakoff, Montrouge, Neuilly-sur-Seine, Nogent-sur-Marne, Pantin, Puteaux, Saint-Denis, Saint-Mandé, Saint-Maurice, Saint-Ouen, Suresnes, Vanves, Vincennes).
D’après cette délibération, environ 300 stations, soit 7 500 vélos, pourraient être implantées en dehors du territoire parisien. Le rayon des nouvelles stations ? 1,5 km maximum autour des limites administratives de la capitale. Elles se situeraient sur les grands axes reliant Paris et la petite couronne et dans des secteurs concentrant une forte densité emploi/habitat/équipements structurants.
Le système fonctionnera exactement comme à Paris. Pour les usagers, il n’y aurait aucun impact financier : le coût des abonnements resterait le même.
27 millions de locations…
Mis en place en juillet 2007, Vélib’ compte déjà 27 millions de locations. Ce succès s’étend au-delà des frontières parisiennes : un tiers des abonnés annuels habitent hors de Paris. Face aux enjeux environnementaux et à l’engorgement de l’agglomération, la Ville de Paris soutient les circulations douces à l’échelle de l’agglomération. Le Plan de déplacements de Paris (PDP), document d’orientation de la politique des déplacements, réaffirme cet objectif d’améliorer la mobilité de tous dans une perspective de développement durable. Avec un rééquilibrage des modes de transport et des usages de la voirie.
Chaque jour, 125 000 actifs parisiens vont travailler en banlieue et 200 000 habitants des communes riveraines font le chemin inverse. Un quart de ces 650 000 déplacements quotidiens s’effectue en voiture. L’extension de Vélib’ répond à un intérêt partagé par Paris et les communes partenaires.
Un projet en commun
C’est sur cette base qu’une première réunion, en octobre 2007, a rassemblé l’ensemble des collectivités voisines à l’invitation du Maire de Paris. Plusieurs rencontres entre services techniques ont ensuite permis d’identifier les emplacements possibles des stations. Le vote du Conseil de Paris du 19 décembre a porté sur un avenant au marché Somupi permettant cette extension du service et sur le principe d’une convention cadre. Elle doit être adoptée par chacune des villes. 13 collectivités ont déjà adopté cette convention. Les autres communes doivent examiner la convention et préciser le nombre de stations souhaitées. Il restera alors à vérifier la faisabilité technique pour les emplacements demandés.
Prise en charge financière
La Ville de Paris prendra en charge les coûts d’installation et de fonctionnement des stations. Elle percevra en retour l’intégralité des recettes des usagers des Vélib’ de banlieue. Le processus avait été interrompu par un jugement du tribunal administratif de Paris rendu le 3 janvier dernier, qui avait estimé que cette extension correspondait à un nouveau marché. Après la procédure d’appel lancée par la Ville de Paris, la décision du Conseil d’Etat du 11 juillet permet la reprise de la démarche.