Problèmes politiques et sociaux. De multiples acteurs publics : Quel role pour l’État?
© Revue Le Grand Paris n° 942, extrait de l’ article de Vincent Fouchier
La région Île-de-France présente la singularité de correspondre assez bien à l’échelle de la région urbain fonctionnelle: il s’agit d’un des rares cas d’adéquation entre l’échelle de l’institution et celle de la métropole vécue et pratiquée. Ce concept déjà ancien porté par la DATA dans les diverses agglomérations francaises, » un territoire, un projet, un contrat « , qui suppose aussi une gouvernance, trouve une application vertueuse en Île-de-France. Certes, le conseil régional n’a pas les compétences d’une communauté d’agglomération ou d’une communauté urbaine, mais il en acquiert progressivement les fonctions stratégiques d’aménagement du territoire. Le transfert décisionnel sur les transports, avec le syndicat des transports d’Île-de-France (STIF), la création d’un établissement public foncier régional, le Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF), etc. consilident chacun la présence de la région dans les grands choix territoriaux.
La région a inscrit, dans le rapport de délibération sur le SDRIF, des » voeux » de réforme, adressés à l’État. Elle y souligne la nécessité d’une adaptation de divers dispositifs, pour y jouer un rôle plus affirmé. C’est le cas, par exemple, de la politique des conventions d’agrément, régulant les constructions de bureaux et devant permettre un meilleur équilibre habitat-emploi; du taux de 20% de logements sociaux commnaux fixé par la loi SRU et jugé trop faible par la région (où ce chiffre est globalement déjà dépassé) qui préconise un taux de 30%.
Le Grand Paris n° 942, p. 64-65