En quête d’une autre bataille
© Libération. Sibylle Vincendon
Bertrand Delanoë. Le maire (PS) de Paris est, avec son adjoint (PCF) Pierre Mansat, le fondateur de l’idée même d’un Grand Paris, qu’il préfère appeler plus modestement Paris Métropole. Longtemps, les deux mécanos n’ont même pas donné un nom à cette démarche de rapprochement avec les collectivités voisines, avançant pas à pas avec une discrétion de loup déguisé en grand-mère. En 2006, ils ont abouti à la Conférence métropolitaine, club de 96 collectivités, dont certaines de droite. L’UMP a officiellement boycotté la Conférence métropolitaine jusqu’à maintenant.
Ce qu’il veut. Roi du « chaque chose en son temps », Bertrand Delanoë a toujours refusé d’évoquer un périmètre idéal de la métropole, ou un futur système de gouvernance. « Le projet d’abord », répète en boucle son adjoint. Mais le maire a vite posé qu’il faudrait mutualiser les ressources fiscales et que la capitale passerait à la caisse. En mai, il annonçait dans Libération qu’il ne souhaitait pas diriger Paris Métropole.
En coulisses. Si Bertrand Delanoë ne se voit pas diriger le Grand Paris, c’est sans doute qu’il vise plus haut. Au-delà de son cas, la Ville de Paris est soupçonnée de vouloir s’agrandir pour régler ses besoins de logements sur le territoire des voisins.