Françoise de Panafieu revendique le projet Grand Paris
FORCARI Christophe © Libération
Municipales.
Françoise de Panafieu ne peut pas faire moins que Nicolas Sarkozy. A deux reprises, lors de sa conférence de presse du 8 janvier et à l’occasion des voeux aux parlementaires, le 9, le chef de l’Etat a évoqué la perspective d’un Grand Paris. Ce jour-là, le Président a expliqué que cette sorte de communauté de communes à l’échelle francilienne, ne se fera pas « sans » Bertrand Delanoë. « Cette petite phrase, Françoise de Panafieu l’a très mal pris », confie un de ses proches. La candidate (UMP) à la mairie de Paris revendique la maternité de cette idée. « Nous avons tenu des assises sur ce sujet en 2006. Le maire actuel, qui n’en avait jusqu’alors jamais parlé, a créé la conférence métropolitaine qui n’a aucun pouvoir de décisions », explique Françoise de Panafieu.
Noyau dur. Selon elle, « il y a désormais urgence ». Pour travailler avec un premier noyau dur de cent à cent cinquante communes d’Ile-de-France, elle propose de créer un « syndicat mixte ouvert » à toutes les maires désireux d’y adhérer. Cette structure dont elle souhaite la création avant la fin de l’année, devrait alors lancer des grands projets « en matière d’urbanisme, de logements, de transports et de préservation de l’environnement ». « Paris est au bord de la route et la région le devient aussi », estime la chef de file de la droite parisienne.
« Responsabilité ». Pour Roger Karoutchi, président du groupe UMP au conseil régional, « notre responsabilité vis-à-vis de Paris et de sa région, c’est que les Parisiens et les Franciliens voient des résultats rapidement. Il ne faut pas fermer le grand Paris si l’on veut que cela démarre ». D’où l’évolution de la réflexion du secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement qui « ne souhaite pas que l’on impose d’en haut une structure. Les collectivités doivent pouvoir déterminer de façon librement consentie le montant de leur participation financière à ce syndicat mixte ouvert ».
La droite parisienne revendique sur ce dossier son « pragmatisme » et déclare ne pas vouloir en faire l’en jeu d’une bataille politique et institutionnelle. « Aujourd’hui Bertrand Delanoë cherche cette ville de manière totalement passéiste », déplore Françoise de Panafieu qui tente de prendre la main sur un sujet laissé en jachère, selon elle, par le maire de Paris.
- FORCARI Christophe