Sarkozy et Delanoë s’affrontent
Hervé Genot. © le Journal du Dimanche tout droit réservés
Un nouveau duel droite-gauche s’est engagé lors de la conférence de presse de Nicolas Sarkozy. A deux mois des élections municipales, le chef de l’Etat a lancé le gant à Bertrand Delanoë en s’impliquant dans le projet du Grand Paris. Le maire de la capitale n’a pas tardé à réagir, défendant son bilan et attaquant son adversaire sur sa politique économique.
Nicolas Sarkozy s’est choisi un adversaire à gauche. En relançant l’idée du Grand Paris, alors que la campagne municipale a commencé, le chef de l’Etat se confronte directement au maire socialiste, Bertrand Delanoë. « Je vais m’impliquer personnellement dans ce chantier », a lancé Nicolas Sarkozy. L’édile parisien a assuré le lendemain matin qu’il attendait de pied ferme ce nouvel adversaire. La capitale sera une nouvelle fois un point crucial des élections municipales. La droite sort donc tous ses atouts.
Le débat du Grand Paris est relancé. Après avoir déploré la situation de l’agglomération, « devenue inacceptable », où « la dureté de la vie qu’elle impose à un trop grand nombre de ses habitants, les coûts humains, les coûts écologiques, les coûts sociaux qu’engendrent ses dysfonctionnements ne sont pas supportables », Nicolas Sarkozy a appelé à redonner à la capitale, « sa vitalité, son rayonnement, son attractivité, sa créativité ». Le chef de l’Etat veut faire du Grand Paris un « laboratoire de la modernité humaine ».
L’ambition du Grand Paris
Cette dernière formule a provoqué l’ironie du maire actuel. Bertrand Delanoë refuse de considérer les Franciliens « comme les cobayes d’une politique ou d’un homme ». Piqué au vif, le maire a répondu sur RTL: « Paris a retrouvé une vraie dynamique économique, culturelle, urbaine, Paris a même rattrapé Londres dans l’attractivité économique internationale », a-t-il soutenu.
Que le président de la République veuille laisser sa trace dans la capitale, cela n’a rien d’étonnant ni de neuf. Georges Pompidou a donné son nom à l’audacieux centre Beaubourg, François Mitterrand a lancé les chantiers de la Pyramide du Louvre et de la bibliothèque nationale de France, Jacques Chirac est à l’origine du musée du quai Branly. Nicolas Sarkozy, lui, ne parle pas d’un projet, mais d’une ambition. Celle du Grand Paris. Les liens entre la capitale et sa banlieue sont un vieux serpent de mer. Bertrand Delanoë qui se dit prêt pour une « véritable concertation », a constaté qu' »aucune initiative, aucun contact n’ont été engagés en direction des élus franciliens », depuis juin dernier, date à laquelle, le chef d’Etat avait déjà avancé l’idée d’un Grand Paris.
Contre-attaque sur les 35 heures
Et le maire de Paris contre-attaque, soulignant que « le département, qu’il (Nicolas Sarkozy) présidait, les Hauts-de-Seine, est celui qui refuse toujours la dynamique commune, la solidarité fiscale, la solidarité dans les politiques d’hébergement. Les Hauts-de-Seine se tiennent toujours à l’écart ». La hache de guerre est déterrée entre le président et celui qui pourrait briguer la direction du Parti socialiste. Au plan local, Bertrand Delanoë a précisé qu’il dévoilera son programme dimanche prochain, avec deux mesures phares: le financement de 40 000 logements sociaux en six ans et la mise en place dès l’année prochaine d’un « libre service de voitures propres », sur le modèle du Vélib’.
Et Bertrand Delanoë investit le débat national en attaquant Nicolas Sarkozy sur sa remise en cause des 35 heures. Le socialiste a déploré « un certain amateurisme » dans la stratégie économique de l’Elysée. Relevant une ambiguïté entre la remise en cause de la durée légale du travail et la politique des heures supplémentaires, Bertrand Delanoë a dénoncé « l’incohérence la plus totale » du chef de l’Etat. Le duel entre les deux hommes est lancé.
Nicolas Sarkozy s’est choisi un adversaire à gauche. En relançant l’idée du Grand Paris, alors que la campagne municipale a commencé, le chef de l’Etat se confronte directement au maire socialiste, Bertrand Delanoë. « Je vais m’impliquer personnellement dans ce chantier », a lancé Nicolas Sarkozy. L’édile parisien a assuré le lendemain matin qu’il attendait de pied ferme ce nouvel adversaire. La capitale sera une nouvelle fois un point crucial des élections municipales. La droite sort donc tous ses atouts.
Le débat du Grand Paris est relancé. Après avoir déploré la situation de l’agglomération, « devenue inacceptable », où « la dureté de la vie qu’elle impose à un trop grand nombre de ses habitants, les coûts humains, les coûts écologiques, les coûts sociaux qu’engendrent ses dysfonctionnements ne sont pas supportables », Nicolas Sarkozy a appelé à redonner à la capitale, « sa vitalité, son rayonnement, son attractivité, sa créativité ». Le chef de l’Etat veut faire du Grand Paris un « laboratoire de la modernité humaine ».
L’ambition du Grand Paris
Cette dernière formule a provoqué l’ironie du maire actuel. Bertrand Delanoë refuse de considérer les Franciliens « comme les cobayes d’une politique ou d’un homme ». Piqué au vif, le maire a répondu sur RTL: « Paris a retrouvé une vraie dynamique économique, culturelle, urbaine, Paris a même rattrapé Londres dans l’attractivité économique internationale », a-t-il soutenu.
Que le président de la République veuille laisser sa trace dans la capitale, cela n’a rien d’étonnant ni de neuf. Georges Pompidou a donné son nom à l’audacieux centre Beaubourg, François Mitterrand a lancé les chantiers de la Pyramide du Louvre et de la bibliothèque nationale de France, Jacques Chirac est à l’origine du musée du quai Branly. Nicolas Sarkozy, lui, ne parle pas d’un projet, mais d’une ambition. Celle du Grand Paris. Les liens entre la capitale et sa banlieue sont un vieux serpent de mer. Bertrand Delanoë qui se dit prêt pour une « véritable concertation », a constaté qu' »aucune initiative, aucun contact n’ont été engagés en direction des élus franciliens », depuis juin dernier, date à laquelle, le chef d’Etat avait déjà avancé l’idée d’un Grand Paris.
Contre-attaque sur les 35 heures
Et le maire de Paris contre-attaque, soulignant que « le département, qu’il (Nicolas Sarkozy) présidait, les Hauts-de-Seine, est celui qui refuse toujours la dynamique commune, la solidarité fiscale, la solidarité dans les politiques d’hébergement. Les Hauts-de-Seine se tiennent toujours à l’écart ». La hache de guerre est déterrée entre le président et celui qui pourrait briguer la direction du Parti socialiste. Au plan local, Bertrand Delanoë a précisé qu’il dévoilera son programme dimanche prochain, avec deux mesures phares: le financement de 40 000 logements sociaux en six ans et la mise en place dès l’année prochaine d’un « libre service de voitures propres », sur le modèle du Vélib’.
Et Bertrand Delanoë investit le débat national en attaquant Nicolas Sarkozy sur sa remise en cause des 35 heures. Le socialiste a déploré « un certain amateurisme » dans la stratégie économique de l’Elysée. Relevant une ambiguïté entre la remise en cause de la durée légale du travail et la politique des heures supplémentaires, Bertrand Delanoë a dénoncé « l’incohérence la plus totale » du chef de l’Etat. Le duel entre les deux hommes est lancé.