Sarkozy se perd dans le Grand Paris
D.B., © Marianne
Dix-huit cent soixante: Napoléon III décrète l’annexion des 11 communes de sa périphérie, dont Auteuil et Belleville, 27 juin 2007: se référant au préfet Haussmann, Nicolas Sarkozy décide de relancer l’idée de Grand Paris. Cette annonce, inopinée et elliptique, a semé la panique dans le petit monde des notables d’Ile-de-France.
A droite, les élus applaudissent l’initiative, sous prétexte qu’elle divise Bertrand Delanoë, favorable à l’intercommunalité, et Jean-Paul Huchon, qui craint de voir son autorité de président du conseil régional encore émoussée. Au-delà de cette stratégie électorale, pourtant, les visées de Sarkozy ne sont claires pour personne. Dans le même discours, le chef de l’Etat souhaite impulser le projet de rocade ferrée, le métrophérique, conçu par le groupe Suez. Mais le ministère de l’Equipement ne semble pas disposer des budgets nécessaires à cette ambition! On sait aussi que l’ancien président du conseil général des Hauts-de-Seine veut promouvoir le quartier de la Défense, avec le soutien du Medef et de la CGPME. Mais, pour ce faire, inutile d’engager un quelconque chantier institutionnel. Incontestablement, Sarkozy a proposé une réponse intéressante. Mais quelle est la question?