Paris: nomination d’un délégué général à la Coopération territoriale – 3 questions à Patrice Obert, Délégué général à la Coopération territoriale
©Extramuros nº 17, Printemps Été 2007
(Edité par la Mairie de Paris chaque trimestre, Extramuros est un outil de dialogue et d’information destiné à tous les acteurs franciliens de la coopération métropolitain)
Extramuros: Votre parcours vous prédestinait-il à ce poste ?
Patrice Obert : Je suis du premier concours d’administrateur de la Ville de Paris et ma carrière s’est orientée vers les services aux usagers: affaires culturelles, scolaires et sociales. Directeur des moyens généraux à partir de 2001 puis délégué général à la modernisation à compter de 2004, j’ai pu compléter cette approche par une vision transversale de la « machinerie interne » de l’administration parisienne. Mais les territoires sont partout et on les retrouve à chaque dossier. Or les territoires, aujourd’hui, bougent, que ce soit au niveau des quartiers et des arrondissements, mais aussi à la périphérie de Paris et jusque dans notre organisation européenne.
Extramuros: Vous quittez la Modernisation. Faut-il en conclure que la modernisation de l’administration parisienne est terminée?
Patrice Obert : La modernisation de l’administration est un processus dont l’enjeu est permanent : comment assurer un meilleur service en étant plus efficace, au meilleur coût ? Cette motivation, qui fut la nôtre, reste celle de mon successeur, Jean-Paul Brandela. Elle a justifié notre approche selon trois axes majeurs : la qualité du service à l’usager, l’efficience des services, l’environnement professionnel des personnels. Beaucoup a été fait, mais nous sommes sans doute à la moitié du chemin. On n‘en a jamais fini avec les questions d’organisation, avec la simplification des processus et avec la mobilisation de tous.
Extramuros: Alors, pourquoi la coopération territoriale ?
Patrice Obert : Parce que la coopération territoriale est désormais, à mon sens, une des pointes de la modernisation de l’administration parisienne. Ce qui est demandé, aujourd’hui, à l’ensemble des collectivités (communes, EPCI, syndicats, conseils généraux, région) qui interviennent sur le territoire de la zone dense, s’exprime selon les mêmes termes : un service aux usagers de meilleure qualité, au moindre coût. Or, nous constatons tous que l’ampleur des problèmes posés aboutit à des solutions parcellisées qui, d’une part ne sont sans doute plus adaptées aux habitants de l’agglomération, d’autre part, sont certainement coûteuses collectivement. La rationalisation de notre dispositif collectif d’organisation et de gestion est donc un impératif social, économique, et naturellement, démocratique. Il s’agit de contribuer à l’émergence d’une zone dense solidaire, de répondre aux enjeux globaux qui la concernent et de rivaliser avec les métropoles européennes et mondiales. Ca me plaît de participer à cette aventure et d’y travailler, sous l’impulsion de nos élus, avec des collègues des autres collectivités.