Le Grand Paris : préhistoire d’une ambition

Thierry Paquot © Revue Urbanisme tout droit réservés, N°333

La ville lumière des années 1920 ne pouvait pas rester indifférente aux extensions de Londres, Vienne ou Berlin, il lui fallait aussi se doter d’un projet territorial à l’échelle de l’idée qu’elle se faisait d’elle même ! Plus empiriquement, Paris débordait de Paris, ses banlieues croissaient au gré des implantations de lotissements et des prolongements du chemin de fer. Un plan d’ensemble s’imposait pour que cette capitale demeurre digne de son rang. […] Depuis l’éléction de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris et les réactions et les propositions de nombreux élus de la Région parisienne, le principe de solidarité entre Paris et l’Île-de-France semble scellé. Il était temps ! Comment en effet, continuer à jouer chacun dans son coin, alors même que la globalisation du monde s’affirme, que l’Europe s’édifie, que les villes s’émancipent du pouvoir de l’Etat, que la loi Solidarité et renouvellemnt urbains (SRU) incite à une coordination des projets entre regroupement de communes, et qu’un territoire abrite des populations qui naviguent en son sein sans se fixer en un seul et unique point ? L’urbain contemporain relève en effet d’une géographie aux limites « flottantes », qui épouse davantage les temporalités du quotidien que le périmètre strict d’une entité administrative. « J’ai deux amours, chantonne le Francilien, Paris et ma ville »

N°333, p50

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